Gérer l’eau de pluie en végétalisant l’espace urbain est une alliance durable !

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Aménager l’espace public de façon durable, tout en créant des espaces permettant d’infiltrer les eaux pluviales, tels sont les enjeux communs de l’ADOPTA et de l’URCAUE. C’est pour partager sur leurs pratiques et réfléchir à la collaboration entre les structures que les équipes se sont réunies ce 3 février.

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L’association pour le Développement Opérationnel et la Promotion des Techniques Alternatives en matière d’eaux pluviales (ADOPTA) a été créée en 1997, à Douai. Elle promeut la gestion intégrée et durable des eaux pluviales, en supprimant le plus possible les tuyaux, la collecte et le transport de ces eaux.

Les CAUE, au travers de sa mission de sensibilisation, accompagnent notamment les élus pour aménager l’espace public de façon raisonnée et durable. La gestion des eaux pluviales est un enjeu fort, d’actualité, qu’il faut absolument intégrer dans la réflexion sur l’aménagement d’un espace public.

Cette journée fut donc l’occasion de partager les actions déjà réalisées entre l’ADOPTA et les 5 CAUE de l’UR (conférence, matinée d’échanges, formations…). Un partenariat est également né dans le cadre du PCAET Ternois-7 Vallées, avec d’autres acteurs du territoire. Quelques projets communs se développent dans les Hauts-de-France : projet de végétalisation de cours d’écoles ou de lycées, etc.

La visite du showroom de l’ADOPTA, crée au sein du Lycée Biotech (Campus Wagnonville) a permis d’appréhender et comparer différentes techniques et revêtements de sols perméables, en réel.

Hervé CANLER de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie, participait à cette rencontre. Il a partagé les financements à destination des collectivités, pour tous travaux de déconnexion des eaux pluviales.

Contact ADOPTA, Maëlle ANCELLE https://adopta.fr/
Contact Agence de l'Eau, Hervé CANLER https://www.eau-artois-picardie.fr/

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Préserver un haut lieu de convivialité villageoise

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En réhabilitant la salle des fêtes Saint-Gérard, ancienne salle paroissiale devenue communale, plutôt que de construire une nouvelle salle, la commune de Bours a su préserver un haut lieu de la convivialité villageoise, cher aux habitants.

A travers une extension, sobre et contemporaine, et de nombreuses transformations de l’existant, le principal objet des travaux a consisté en la mise aux normes de ce bâtiment ouvert au public (accessibilité aux personnes à mobilité réduite, confort thermique, confort phonique, etc.).

L’enjeu était de proposer davantage de fonctionnalité et de confort, tout en préservant le cadre exceptionnel du site. La salle communale de Bours bénéficie, en effet, d’un contexte paysager et patrimonial d’exception, marqué par la place verte, patrimoine paysager emblématique du Ternois, les pâtures du cœur de commune, ceinturées de haies bocagères, et l’emblématique donjon*, haut-lieu patrimonial du Ternois.

Dans ce but, l’extension a, très discrètement, pris lieu et place de l’appentis en brique, démoli le long de la façade sud-ouest. Elle a été réalisée en ossature bois avec bardage en lames de mélèze de teinte naturelle qui, après vieillissement, deviendra gris pâle, inscrivant ainsi l’extension dans les tons du bâti traditionnel tout proche.

*« Édifié au XIVème siècle, classé Monument Historique depuis 1965, cette étonnante tour médiévale est un rare exemple d'une résidence de chevalier. Son état de préservation est exceptionnel ». Source : http://www.donjondebours.fr


Maîtrise d’ouvrage de la salle communale : commune de Bours
Maîtrise d’œuvre de la salle communale : Eric Revêt

 

Avant Après

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© photo : Eric Revêt

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© photo : Eric Revêt

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Bours 5

© photo : Eric Revêt

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© photo : Eric Revêt

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© photo : Eric Revêt

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© photo : Eric Revêt

Bours 12

© photo : Eric Revêt
 

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© photo : Eric Revêt

Optons pour des revêtements de sol perméables !

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Le changement climatique en cours voit une hausse des températures, mais également une modification du régime des précipitations : pluies plus fortes, mais moins fréquentes. Cette diminution des pluies utiles provoque des sécheresses plus longues et répétées, car les sols sont moins humides. Dans ce contexte, les risques d’inondations par ruissellement et de coulées de boue sont plus élevés.

L’enjeu principal est donc d’infiltrer les eaux pluviales à leurs points de chute, pour éviter qu’elles ne ruissellent et engendrent des débordements en points bas (aval). Des aménagements peuvent être créés dans le milieu rural (parcelles agricoles) pour limiter ce ruissellement. En milieu urbanisé, les élus peuvent également agir en utilisant des revêtements de sol perméables dans l’aménagement des espaces publics, dès que cela est possible.

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Aménagement des abords de la mairie d’Attiches (59), Maitre d’œuvre Odile Guerrier, paysagiste-concepteur

La gestion de l’eau de ruissellement est une donnée primordiale à étudier dans la conception de l’espace public afin de dessiner des profils adaptés pour l’écoulement de l’eau. Des surfaces perméables évitent la surcharge des réseaux d’assainissement et alimentent les nappes phréatiques, dans le confort et la sécurité de tous les usagers.

Ces revêtements de sol permettent, à la totalité, ou à une partie des eaux pluviales, de s’infiltrer sur place, directement où elles tombent. De nombreux revêtements existent, apportant une esthétique variée à un site. Les espaces plantés absorbent directement l’eau (pelouse, massif…). Les noues (espaces creusés) permettent de récolter l’eau et de la stocker de façon plus ou moins longue.

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Noue d’infiltration des eaux pluviales

De nombreux revêtements sont également accessibles à tous et répondent donc aux normes : dalles engazonnées, dalles remplies de gravier mais aussi des revêtements plus classiques mais poreux : enrobé et béton drainant, par exemple. Chaque fabricant de matériau possède également sa gamme de revêtements perméables.

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Stationnement perméable en dalles avec joints drainants et en alvéoles remplies de gravier

Jeudi 18 novembre a eu lieu le 8ème forum national sur la gestion durable des eaux pluviales, à Lens, coorganisé par l’ADOPTA, l’Agence de l’eau, l’Etat et la Communauté d’Agglomération de Lens-Liévin. Cette journée fut l’occasion de réunir et entendre de nombreux partenaires agissant pour cette cause. Différentes thématiques ont été abordées lors d’ateliers : l’outil "zonage pluvial", le plan national pour une stratégie pluviale, etc.

Palimpseste

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Paysage 11

Un palimpseste est un parchemin que l’on a effacé afin de pouvoir réécrire par-dessus mais qui, de fait, garde des traces des écrits antérieurs.

Quel rapport avec le paysage ?

Le paysage est une somme de composantes variées, issues de mécaniques naturelles ou anthropiques. Il est investi d’une fonction archéologique car il a enregistré, étape par étape, les évolutions successives l’ayant modelé. En étudiant minutieusement un paysage, il est en effet possible d’y lire des traces d’époques passées, de quelques décennies à plusieurs millénaires. Cette juxtaposition d’héritages a été énoncée de la sorte par l’historien Fernand BRAUDEL : "Les paysages, les espaces ne sont pas uniquement des réalités présentes, mais aussi et largement des survivances du passé".

C’est donc en ce sens que le paysage constitue un palimpseste de l’histoire, conservant les traces héritées du passé (même infimes) au-dessus desquelles on n’a cessé de réécrire.

Une exposition

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"40 ans - 40 lieux"

Ce projet a été initié à l’occasion des 40 ans des CAUE, à l’échelle de l’Union Régionale, pour mettre en place une action commune de lecture des paysages.

Chacun des 5 CAUE des Hauts-de-France a retenu 8 sites qu’il souhaite valoriser sur son département. Le choix des sites s’inscrit dans les enjeux et singularités qu’il a souhaité révéler, illustrer et valoriser. Le CAUE du Pas-de-Calais a choisi de mettre en évidence 8 grands paysages du département :

1. Les Deux-Caps : un territoire labellisé Grand Site de France
2. Le bocage : la boutonnière du boulonnais
3. La baie d’Authie : un paysage horizontal
4. Le plateau frugeois : les paysages éoliens
5. Les vallées : autour de la Canche
6. La chaîne des terrils : un paysage industrialisé
7. Les paysages de mémoire : les belvédères artésiens
8. La reconstruction : le grand plateau artésien

Cette exposition cherche à initier le public à la lecture de paysage : apprendre à poser un regard sur leur environnement quotidien, à l’analyser et à le comprendre.

En savoir plus…

 

"Une région, des paysages"

Cette exposition propose de découvrir la diversité des paysages qui composent la région, leurs caractéristiques et leurs évolutions. Elle a pour objectif de développer l’information, la sensibilisation et l’esprit de participation du public, sur ces paysages en constante transformation et sur lesquels l’homme agit en permanence.

En lien avec ces ressources, un concours photo, "Paysages en Hauts-de-France, une création permanente", a été organisé par l’Union Régionale des CAUE Hauts-de-France.

Les photographies lauréates sont exposées dans le hall de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne, jusqu’à fin mars 2022.