Repères pédagogiques

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Ce corpus documentaire réalisé par l’association Beffrois et Patrimoine, et d’autres partenaires institutionnels (l’Education Nationale, CAUE62…) constitue le complément documentaire idéal à une bonne compréhension des beffrois. Constitué de documents d'archives, gravures, extraits littéraires, œuvres picturales, plans historiques et croquis, cet outil invite à des regards croisés, permettant aux enseignants d'appréhender cette thématique sous un angle dynamique avec leurs élèves.

Beffroi 1     Beffroi 2

Beffroi 3     Beffroi 4

A ce corpus documentaire sont annexés 18 autres livrets pédagogiques spécifiques, traitant de 18 beffrois en particulier. Ces livrets sont construits pour être exploités par les élèves lors d’une visite ou pour une situation de cours. Ils sont composés de nombreux documents iconographiques de qualité. L’ensemble des 18 livrets est librement téléchargeable (cliquez sur les livrets).

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Bonus ! Une séquence autour de l’architecture des beffrois en Arts Plastiques

Dans cette séquence d’Arts plastiques les élèves sont amenés, après avoir étudié l’aspect historique et multifonctionnel d’un beffroi, à imaginer un nouveau beffroi "contemporain" pour leur cité, ou pour une cité proche. Quelles seraient ses nouvelles fonctionnalités ! L’architecture au service du citoyen permettra également d’aborder la question de la citoyenneté avec les élèves. La séquence s’appuie sur l’outil Sketchup pour la simulation 3D, mais peut également être envisagée de façon plus classique à travers un travail de dessin ou de construction par la maquette d’architecture.

Beffroi 23

Télécharger le document ici.

 

Le beffroi signature d’une ville

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Construits ou reconstruits entre le XIIème et le XXème siècle, les 56 beffrois de Belgique et de France sont de remarquables exemples d’architecture civile et civique. Élément symbolique du paysage dans les anciens Pays-Bas et le Nord de la France.

Les 23 beffrois situés dans le nord de la France ont été inscrits en 2005 au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Construits entre le XIème et le XVIIème siècle, ils illustrent les styles architecturaux roman, gothique, Renaissance et baroque. À une époque où la plupart des villes italiennes, allemandes et anglaises s’attachaient surtout à construire des hôtels de ville, dans une partie de l’Europe du nord-occidentale, l’accent était mis sur l’édification de beffrois. Par opposition au donjon (symbole du seigneur) et au clocher (symbole de l’église), le beffroi, troisième tour du paysage urbain, représentait le pouvoir des échevins. Au fil des siècles, il est devenu le symbole de la puissance et de la prospérité des communes.

Source : UNESCO World Hertage Center

Beffroi Arras 4

Qu’est-ce qu’un beffroi ?

Si au Haut Moyen-Âge il ne constitue qu’une modeste construction en bois venant renforcer les remparts de fortune, le beffroi devient peu à peu une tour "en dur" édifiée dans certaines villes durant le Moyen-Âge. On en trouve près de 23 dans les Hauts-de-France (à Arras, Douai, Béthune, Boulogne, Bergues…). Ces constructions marquaient l’autonomie et la puissance des villes. Les premiers datent du XIème siècle. La construction d’un beffroi n’était possible que lorsque le seigneur de l’époque donnait à la ville le droit de s’administrer elle-même (par l’obtention d’une charte de privilèges).

A quoi servaient les beffrois ?

Au départ lieu multifonctionnel, un beffroi se divise en plusieurs parties : accueil des premières réunions échevinales, prison en sous-sol, cellier et chambre des trésors, salle des cloches, salle des horloges, loge du guetteur... De nos jours, certaines fonctions ont disparu, mais d’autres affectations lui ont été́ attribuées. Il peut renfermer l’office du tourisme, des salles d’exposition, des bureaux, des restaurants, des archives. Son carillon rythme toujours la vie des habitants.

Comment sont construits les Beffrois ?

Ce sont des tours généralement carrées construites en moellons de pierre pour les plus anciennes ou en briques pour les plus récentes (parfois en béton pour les reconstructions). Ils illustrent les styles architecturaux roman, gothique, Renaissance voire baroque. Les plus hauts peuvent atteindre 100 mètres (Lille).

Une inscription au "Patrimoine mondial"

Depuis l’Antiquité les hommes ont cherché à classifier et à valoriser les constructions qui leur paraissaient remarquables. Les textes anciens parlaient alors des Sept Merveilles du monde. Au XXème siècle, les changements économiques majeurs et leurs conséquences sur le patrimoine culturel et naturel ont poussé les états à s’interroger sur la mise en place de structures et organismes en charge de la préservation. Ainsi, dès 1954, la Convention de La Haye aura pour but la protection des biens culturels en cas de conflit armé. En 1964, l'Unesco (Les Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture regroupant 195 états) entreprend les travaux de sauvetage des temples d'Abou Simbel contre la montée des eaux du lac Nasser. Les conventions et comité se succèderont jusqu’en 1978, année des premiers sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial.

Comment figurer sur la liste du patrimoine mondial ?

La Convention du patrimoine mondial a pour objet la reconnaissance des sites "de valeur universelle exceptionnelle" qui sont le patrimoine de l’humanité, et qu’il importe de protéger et de transmettre aux générations futures en raison de leur intérêt pour l’ensemble de l’espèce humaine. Pour être éligibles, les sites doivent, depuis 2007, avoir une valeur universelle exceptionnelle (V.U.E) et satisfaire à au moins un des dix critères de sélection. Les critères sont régulièrement révisés par le Comité pour rester en phase avec l'évolution du concept même de patrimoine mondial. Deux critères ont été retenus en 2005(1) pour la classification des beffrois français et belges :

  • Critère (2) : Les beffrois de Belgique et de France représentent des exemples exceptionnels d'une forme d'architecture urbaine adaptée aux exigences politiques et spirituelles de leur temps.
  • Critère (4) : On a assisté au Moyen Âge à l'émergence de villes qui, par leur indépendance, se démarquaient du régime féodal dominant. Les beffrois de Belgique et de France symbolisent cette indépendance nouvellement acquise et les liens qu'ils représentent entre les pouvoirs séculier et religieux.

 

(1) On a attribué la VUE aux beffrois du Nord rétroactivement.

 

Que faire de nos abords d’école ?

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Abords ecole 3a

"Agir pour des abords d'écoles plus sûrs et accueillants", quel enjeu fédérateur ! C’est aussi l’intitulé du webinaire organisé par le CEREMA (Centre d’études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) et l’association Rue de l’Avenir, le 23 mars dernier.

La thématique "agir pour des abords d'écoles plus sûrs et accueillants" rassemble non seulement les collectivités territoriales, les établissements publics, les services de l'État, mais aussi les associations et des bureaux d’étude, autour des enjeux liés à la pollution, la sécurité ou la valorisation du cadre de vie et permet de se requestionner sur la place de l’enfant dans l’espace public.

Nous connaissons depuis longtemps déjà les effets de la pollution de l’air sur la santé, en particulier celle des enfants. En partenariat avec l’association Respire, une carte a été développée en Île-de-France précisant pour chaque école le degré de pollution de l’air de son environnement proche. Cette carte interactive est en cours de développement dans les Hauts-de-France.

Pour répondre aux problématiques rencontrées aux abords d’écoles, la prise en compte des mobilités douces est un enjeu fort (pistes cyclables, élargissement des trottoirs…). Les réflexions sur les connexions cyclables sont largement développées. Aujourd’hui, la marche, qui reste le mode de déplacement le plus vertueux (décarboné, accessible à une majorité, gratuit, bon pour la santé, sans nuisance pour les riverains, favorable au commerce de proximité…) est aussi plébiscitée aux abords des écoles.

De grandes collectivités comme la Métropole Européenne de Lille ont développé le concept de rue scolaire avec la fermeture temporaire des abords de l’école à la circulation automobile aux heures d’entrée et de sortie de classe. L’objectif étant de circuler en sécurité et favoriser les déplacements doux, à pied, à trottinette et à vélo. Des aménagements spécifiques sont aussi développés dans des collectivités à moindre échelle, comme la requalification de la rue de l’école en rue piétonne avec la création un aménagement qualitatif (matériaux, mobilier, végétation), ou l’aménagement d’une place communale, pour retrouver un espace de vie libre de tout véhicule à proximité des équipements, notamment de l’école.

Abords ecole 1      Abords ecole 2

Abords ecole 4a      Abords ecole 7a

La sensibilisation des publics à l’écomobilité est un levier pour amorcer de nouvelles pratiques et favoriser l’acceptabilité des projets. Elle peut prendre différentes formes comme la mise en place de mobilier spécifique, la diffusion de flyers, ou l’animation de journées vélo.

Ce webinaire "Agir pour des abords d'écoles plus sûrs et accueillants" s’inscrit dans l’action plus globale qu’est « une voirie pour tous ». Cette action aborde les enjeux d’aménagement de l’espace public, à travers trois grands axes : l’aménagement des territoires et de la ville, la mobilité et la sécurité routière. L’aménagement des abords des écoles est à la croisée de ces axes.

Pour accéder aux vidéos et aux documents de ce webinaire : rendez-vous sur le site web du Cerema !

"Comment agir pour la biodiversité grâce aux Trames Vertes et Bleues"

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MOOC TVB 1

Source : MOOC Trame verte et bleue, Office français de la biodiversité (OFB) et Centre de ressources Trame verte et bleue
Licence Creative Commons CC BY-NC-ND 3.0 : https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/fr/

Les Trames Vertes et Bleues (TVB) sont des réseaux de continuités écologiques. Il s’agit de réservoirs de biodiversité, de corridors écologiques et de cours d’eau permettant aux différentes espèces animales de se nourrir, se déplacer, se reproduire… Les TVB permettent d’aider les espèces à accomplir leurs cycles de vie, notamment leurs déplacements.

L’Office Français de la Biodiversité (OFB) participe, par le biais de ce MOOC TVB notamment, à la mise en évidence des enjeux liés aux TVB, afin de sensibiliser tous les acteurs (élus, habitants, aménageurs…) pour créer, améliorer ou restaurer des TVB et ainsi agir pour la biodiversité : comment identifier et planifier la TVB sur un territoire et surtout comment agir concrètement en faveur des milieux terrestres, aquatiques et humides mais aussi de la biodiversité nocturne ?

MOOC TVB 2

MOOC TVB 3     MOOC TVB 4

Les activités humaines détruisent les habitats de nombreuses espèces. Du fait de la fragmentation du territoire, liée à l’urbanisation, les infrastructures, les grands champs cultivés, etc., ces réservoirs sont de moins en moins accessibles. Ces espaces artificialisés créent des ruptures dans les déplacements des espèces. Mais alors, comment faire pour limiter ces obstacles, voire les résoudre ?

La TVB est un outil d’aménagement du territoire pour les élus, les particuliers, les entreprises… Différentes étapes sont à suivre : diagnostics, cartographies (pour situer les différents espaces : réservoirs, corridors, éléments fragmentant et identification de la qualité des milieux, des espaces classés …). L’identification des « sous-trames » : la forêt, le bocage, les zones humides, etc. permet d’identifier quels sont les besoins de déplacements des espèces et de trouver les chemins de « moindre coût », qui coutent le moins d’énergie à un animal pour se déplacer.

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MOOC TVB 5

Source : MOOC Trame verte et bleue, Office français de la biodiversité (OFB) et Centre de ressources Trame verte et bleue
Licence Creative Commons CC BY-NC-ND 3.0 : https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/fr/

L’analyse par des experts naturalistes permet d’affiner les trames vertes et bleue. Des visites sur le terrain sont indispensables pour vérifier les corridors de déplacement présentant des obstacles et des difficultés (présence de clôtures, etc.).

MOOC TVB 6

Schéma OAP - TVB - Grand Arras
Source : PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras Rapport de présentation – OAP TVB

MOOC TVB 7

Orientations de l’OAP Trame Verte et Bleue
Source : PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras Rapport de présentation – OAP TVB

La connaissance des besoins de déplacements et le cycle de vie d’espèces (cerfs, hérissons, crapauds, chauves-souris, poissons…) présente un intérêt majeur. Les hérissons, par exemple, peuvent être bloqués par la présence d’une clôture entre des jardins, ou une route. Le traitement avec des produits phytosanitaires (contre les limaces par exemple) peut les empoisonner. Des actions de restauration peuvent résoudre certains de ces obstacles.

MOOC TVB 8

Elus et particuliers, chacun de nous peut agir à son échelle pour permettre aux espèces de mieux se déplacer !

Documents d’urbanisme : quel document pour quelle échelle ?

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En France, les documents d’urbanisme sont des documents publics visant à encadrer l’aménagement des territoires, afin de respecter une certaine cohésion, quelle que soit l’échelle. Ils permettent d’imaginer et de structurer des projets, qu’ils soient territoriaux ou locaux, tout en assurant la valorisation du cadre de vie et le développement économique, environnemental et social du territoire concerné.

Quel document pour quel territoire ? Quelles relations entre les documents ?

Document urbanisme 1

Petit tour d’horizon des principaux documents pour y voir plus clair :

  • Tout d’abord, en l’absence de document d’urbanisme, c’est le Règlement National de l’Urbanisme (RNU) qui s’applique. Ce document, assez large, permet de fixer les règles de base de l’aménagement du territoire. Son rayonnement national ne permet cependant pas de répondre aux problématiques locales.
  • La Carte Communale (CC), composée essentiellement d’une carte de zonage, est un document élaboré directement par les communes (qui ne disposeraient pas de PLU, ni de PLUi), qui permet de délimiter les secteurs où les constructions sont autorisées et ceux où elles ne le sont pas. Ce document, en l’absence de règlement dédié, ne peut imposer de règles spécifiques quant aux nouvelles constructions (volumétrie, recul, densité…). Il dépend alors du RNU.
  • Le Plan Local d’Urbanisme (PLU), qui s’est substitué au Plan d’Occupation des Sols (POS) présente, à l’échelle d’une commune, un projet d’aménagement et de développement, projeté à 10 ans. Il permet de cadrer le développement d’une commune en lien avec ses aspirations, ses enjeux, ses contraintes, ses valeurs, les projets territoriaux, etc. Composé d’une pluralité de documents, il intègre, entre autres, un règlement qui permet de définir, zone par zone, les modalités de développement et de construction. C’est également à cette échelle que sont rapportées les servitudes, les emplacements réservés…
  • Le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) reprend les mêmes principes que le PLU mais, cette fois-ci, à l’échelle intercommunale. Il permet à toutes les communes, d’un même EPCI, de se projeter ensemble sur un projet de développement et d’aménagement commun. C’est aujourd’hui le document le plus courant dans le Pas-de-Calais. Il invite les communes, grâce à une réflexion territoriale, à réfléchir ensemble, d’une part d’un point de vue urbain, mais également au niveau de la sauvegarde des paysages, du développement touristique, d’importants projets territoriaux, etc.
  • Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) est un document, lui aussi intercommunal, qui cadre les politiques territoriales à l’échelle d’un « bassin de vie », avec une projection à 15-20 ans. En ce sens, il peut couvrir plusieurs EPCI et est généralement porté par un syndicat mixte. Il définit les objectifs et principes à mettre en œuvre pour assurer un développement cohérent et solidaire du territoire autour d’une dizaine de thématiques : urbanisme, habitat, environnement, développement économique… Il fixe, par exemple, une densité minimale de développement urbain, que les PLU et PLUi sont contraints de respecter dans leurs zones à urbaniser.

A chaque fois, ces documents d’urbanisme doivent être compatibles et conformes aux documents des strates supérieures.

Document urbanisme 2

Suivant la densité de la population, le nombre de communes intégrées à un EPCI, etc., il existe également d’autres documents tels que le Programme Local de l’Habitat (PLH) ou le Plan de Déplacement Urbain (PDU), qui viennent compléter et renforcer ces documents plus généraux.

L’acceptation, ou le refus, d’un permis d’aménager, de construire ou d’une déclaration préalable s’inscrit donc dans une réflexion globale englobant toutes les échelles de développement territorial !