Zéro

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Zéro gaspillage, zéro déchet, zéro énergie grise. "Inutile" ? "Utopique" ? Pas si sûr…

Zero energie grise 3a

L’économie du BTP a toujours été associée à la croissance d’un territoire, et pour cause ! Le nombre de chantiers engagés dans le Pas-de-Calais, par exemple, est effectivement gage d’emploi et de ressource économique non délocalisable. La réussite de ce secteur a donc des répercussions directes sur notre environnement, notre cadre de vie, notre quotidien, etc. Hélas, la dynamique du BTP subit de plein fouet le contexte actuel. Les différentes crises successives de ces dernières décennies ont eu une répercussion directe. L’efficacité actuelle des constructions / rénovations / restructurations est donc d’autant plus cruciale !

A contrario, il est difficile de ne pas être interpellé par le gaspillage actuel, en décalage complet avec la conjoncture. L’évolution des usages depuis les années 1960 passe bien souvent par des projets de remplacement complet plutôt que ponctuel, compte tenu des matériaux et moyens utilisés peu durables qui se sont généralisés. Les techniques utilisées nécessitent, en effet, de passer par de nombreuses étapes ce qui limite la maîtrise des ressources nécessaires ainsi que leur adaptabilité. Mais ce n'est pas tout ! Il reste la phase ultime : la déconstruction. Là encore, la radicalité des chantiers est souvent disproportionnée. Il est devenu habituel de démolir intégralement un équipement collectif pour reconstruire, en lieu et place, un bâtiment similaire, faute d’avoir pris en considération l’édifice d’origine avec ses caractéristiques propres.

En bref, le secteur du bâtiment représente 70% de la production totale de déchets en France. En 2019, ce secteur a généré 228 millions de tonnes de déchets dans notre pays. Autant de déchets non réutilisables, non valorisables, qui ne pourront pas avoir de meilleure utilité que de servir de sous-couche routière... Une matière première donc onéreuse à produire et fortement dévaluée. Toute cette matière ne pourrait elle pas être réutilisée si davantage de matière non transformée et d’origine locale était exploitée ? Alors, une construction "zéro énergie grise*" est-ce possible ?

OUI !

Zero energie grise 1  Zero energie grise 2 
 Projet soutenu par la Fondation du Patrimoine (avant)  Projet soutenu par la Fondation du Patrimoine (après)

Il existe bien un panel de solutions efficaces et économiques, mais pour les (re)découvrir il est utile d’observer l'environnement local pour en déduire ensuite des solutions adéquates. Le patrimoine vernaculaire très diversifié (datant d’avant les années 1950) est en général une importante ressource très utile à la réflexion. Chaque région a, en effet, produit un patrimoine spécifique en fonction de ses atouts propres. En l'examinant bien, on découvre des solutions bioclimatiques "low tech" très performantes, adaptables à nos besoins actuels et ambitions futures. Cela conduit à fortiori à des coûts réduits de matière première et une mise en œuvre facilitée. Au final, cela peut même aboutir à réduire, voire supprimer le coût de l’acheminement / évacuation des réseaux (eau courante, électricité, assainissement) avec des constructions dites "autonomes" et adaptées à leur environnement (pour rappel, le coût lié à l’assainissement et à l’utilisation des réseaux publics représente globalement 30% des factures de consommation).

A suivre, dans la prochaine newsletter "Zéro" Des solutions ! : seront évoquées les filières et matériaux "zéro énergie grise" mobilisables dans les Hauts-de-France (et conformes à la réglementation en vigueur). Au sommaire, des solutions pour :

- MURS
- COUVERTURE
- PLANCHERS / cloisons (bas et intermédiaires)
- ISOLATION (sol et combles)
- MENUISERIES
- EQUIPEMENTS (chauffage, ventilation…)

 

* Energie Grise : quantité d’énergie nécessaire à la fabrication et à l’approvisionnement des matériaux sur un chantier.

Pour bien vivre ensemble demain…

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… la revitalisation des centres-bourgs est une des clefs !

Revitalisation 1

En effet, redonner l’envie de fréquenter le centre-bourg, d’y vivre, tel est l’enjeu de beaucoup de collectivités.

La perte d’attractivité de nombreuses communes, notamment en campagne et dans les zones périurbaines, est un phénomène qui touche aux sujets de la qualité de vie, de la cohésion sociale et du développement économique local. Elle concerne le territoire français tout entier, de par l’évolution de la mobilité, de l’offre d’emplois, de services et d’habitat.

La dévitalisation des centres-bourgs est un phénomène à la fois local et global.

 

Comment inverser cette tendance ?

Revitaliser son centre-bourg, c’est inventer le centre-bourg de demain, adapté aux nouveaux modes de vie, de consommation et de travail !

 

Plusieurs leviers sont à combiner pour restaurer l’attractivité du centre-bourg :

  • l’offre d’habitat et notamment la reconquête du bâti ancien, en l’adaptant aux besoins actuels,
  • la qualité des espace publics, ingrédient essentiel de la qualité de vie,
  • le développement d’une offre de service et de commerce adaptée aux nouveaux modes de vie, mettant à l’honneur les acteurs locaux et les ressources territoriales,
  • la prise en compte des nouvelles mobilités, dans le bourg même et dans sa relation au territoire.

 

Il n’existe pas de recette pour revitaliser un centre-bourg. Chaque commune est unique et les solutions doivent être adaptées au tissu local.

Revitalisation 2

C’est en mettant en œuvre des actions qui portent sur plusieurs échelles spatiales et temporelles qu’il sera possible de rendre pérenne l’attractivité d’un centre-bourg. La mise en musique de toutes ces actions nécessite d’associer l’ensemble du territoire, à minima l’intercommunalité, dans une dynamique de projet.

Cette coopération nécessite également la mobilisation de l’ensemble des acteurs du territoire, avec les entreprises, les associations, les habitants. Cette participation est d’autant plus importante que l’ingénierie est souvent dispersée, en particulier dans les territoires ruraux. L’enjeu est de créer une dynamique collective à partir de l’identification des forces vives du territoire.

Le CAUE du Pas-de-Calais, de par sa mission d’accompagnement des collectivités, peut apporter aux communes, en lien avec l’ingénierie existante, son expertise et ses conseils dans le cadre de réflexion sur leurs centres-bourgs. Il participe au réseau des collectivités engagées dans des programmes de revitalisation de leurs centres-villes (mis en place par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer du Pas-de-Calais (DDTM)). Il est intervenu également lors de la formation "renouveler durablement les centres-bourgs", organisée par le Centre de Valorisation des Ressources Humaines d’Arras (CVRH).

Car c’est en partenariat que se définissent les actions à mener, afin de récréer, maintenir ou développer l’attractivité des centres-bourgs !

Le Plan paysage : un atout méconnu

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Outil méconnu, véritable atout pour les collectivités, le Plan paysage permet la "prise en compte du paysage dans les politiques sectorielles d’aménagement du territoire, à l’échelle opérationnelle du paysage et du bassin de vie, que sont les unités paysagères" (source : Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer).

En d’autres termes, le Plan paysage fixe des objectifs et un programme d’actions, en matière de paysage, en lien avec les documents d’urbanisme. Il s’articule autour de temps d’échanges et de concertation et est, avant tout, une démarche volontaire. Il n’est, à ce jour, pas un document obligatoire.

Plan paysage

Et donc… comment s’y atteler ?

Avant de se lancer dans l’élaboration d’un Plan paysage, il convient de définir son périmètre. Celui-ci peut alors être arrêté sous l’angle purement paysager (unités de paysages, limites géomorphologiques, bassin versant…) ou sous un angle plus administratif (limites d’EPCI, de SCoT…).

Une fois le périmètre défini, la première étape est d’établir un diagnostic factuel. Celui-ci s’appuie sur les Atlas paysagers aux niveaux départementaux et sur une concertation locale. Il permet de se pencher sur le fonctionnement du territoire : acteurs, activités, transports, énergie, milieux naturels… et aboutit sur la définition d’enjeux.

De ces enjeux découlent ensuite des objectifs, à partir desquels un plan d’action est élaboré. Ces actions peuvent être réglementaires, opérationnelles, sous forme de recommandations ou de sensibilisation, etc. Elles doivent être hiérarchisées, chiffrées et programmées suivant un calendrier pluriannuel (soumis à évolution si nécessaire).

Mais attention, un Plan paysage doit être avant tout pédagogique !

En ce sens, le CAUE peut vous accompagner à chaque étape : définir un périmètre adapté et cohérent, participer à la définition des enjeux et objectifs, mener des actions de sensibilisation, etc.

Depuis environ 2 ans, le CAUE est régulièrement invité à participer à l’élaboration du Plan paysage Bocage du Boulonnais, en cours d’écriture par le Parc Naturel régionale des Caps et Marais d’Opale (PNRCMO).

Alors, à quand le vôtre ?

Quand sécurité rime avec qualité…

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Commune d’un peu plus de 500 habitants, située dans la vallée de La Course, Doudeauville a engagé une réflexion sur les déplacements doux dans le village et la valorisation de son cadre de vie.

Le bâti est organisé de manière linéaire en fond de vallée, entre La Course et la RD 127. Les trottoirs étaient peu praticables (gravier / gazon) et encombrés par du stationnement ou du mobilier.

Doudeauville 1     Doudeauville 2

À la suite d’un conseil du CAUE délivré en 2016, la commune de Doudeauville a réalisé des travaux de création et de sécurisation des liaisons douces le long de cet axe principale.

L’emprise de l’espace public étant contrainte, la municipalité a choisi d’aménager un trottoir d’un seul côté de la route. Une écluse a été créée pour garantir la liaison piétonne. Cet ouvrage limite la vitesse des véhicules dans la traversée de commune.

Doudeauville 3     Doudeauville 4

Afin de valoriser le caractère rural du village, les accotements ont été traités avec un sable stabilisé et des plantations de haies basses d’essences locales. La rivière La Course est un élément identitaire de la commune ; les aménagements ont permis de la valoriser, une passerelle permet de la franchir.

Doudeauville 5

On aime, on partage

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NantesUn parcours de fresques dans la ville de Nantes

La Ville de Nantes a souhaité laisser des espaces de liberté aux graffeurs, des espaces où ils peuvent laisser libre cours à leur créativité.

Parade, Balade et Distorsion est un projet en mouvement développé par les dessinateurs et muralistes nantais Ador & Semor. Il voit le jour au cours de l’été 2016, sous la forme d’une exposition présentée à l’Atelier Alain Lebras, dans le cadre du Voyage à Nantes. On y découvre, en dessins et en volumes, un univers burlesque et grinçant, peuplé de personnages désireux de courir le monde. Comme le point de départ d’une longue traversée, l’exposition sort de sa coquille un an plus tard, passe de l’atelier à l’extérieur et migre sur les murs de la ville et ses alentours. La présence des artistes suscite la curiosité des passants, rend possible les échanges en tous genres et donne naissance à une série d’oeuvres collectives chargées d’histoires. Au contact des habitants, les personnages hauts en couleurs d’Ador & Semor voyagent de mur en mur et laissent une trace de leur passage en questionnant le rapport entre mobilité et espace public.

Découvrez le carnet de voyage sur : Art contemporain, Street Art.

 

CopenhagueLe quartier de Christiania à Copenhague

Christiania (Fristaden Christiania — "Ville libre de Christiania" en danois) est un quartier de Copenhague, au Danemark, sur le terrain de l'ancienne caserne de Bådsmandsstræde. Fondée par un groupe de squatters, de chômeurs et de hippies, l'autopro-clamée "ville libre de Christiania" a fonctionné comme une communauté intentionnelle autogérée de septembre 1971 à juin 2013. En 2003, la cité comptait près de 1 000 habitants sur 34 hectares, possédait sa propre monnaie et toutes sortes d'activités culturelles et sportives, ainsi qu'un vaste espace agricole. 10 ans plus tard, après la reprise en main administrative et la privatisation partielle, Christiania ne s'étend plus que sur 7,7 hectares et a perdu 200 habitants. Christiania est aujourd’hui devenu une attraction touristique avec jusqu'à un million de visiteurs par an, avec de beaux exemples de street art.

https://www.monpetitnuage.com/copenhague-christiana/

 

LilleRando Street-art à Lille

Elle emmène le promeneur à la découverte des endroits où les street artistes et graffeurs s’expriment à Lille.

Lille est devenue, en effet, en quelques années, une véritable galerie d’art à ciel ouvert. Branchée, décalée et passionnante, cette randonnée urbaine paraît inédite car elle permet de découvrir l’art mural contemporain de cette ville.

Vous déambulerez librement à la découverte des œuvres de la capitale des Flandres, en partant de la Gare Saint Sauveur.

Pour retrouver la carte du parcours : https://www.goodmorninglille.org

De même, le Collectif RENART de Street Art lillois, en plus d’organiser des visites sur le thème Street Art, est surtout l’instigateur de la BIAM (La Biennale Internationale d’Art Mural) dont la 5ème édition aura lieu en 2021.

L’idée est de réunir des artistes internationaux et locaux afin d’habiller les rues de Lille.

Biam-npdc.blogspot.com